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  • Magenta : Revolutions (2001)

     Entièrement composé par Rob Reed, ancien membre de Cyan et Trippa, Revolutions est le premier album de Magenta, groupe britannique mené par Christiana également chanteuse de Trippa. Ce double album a pour ambition explicite de s’inspirer du progressif des années 70, Yes et Genesis en particulier, et a été écrit entre 1999 et 2001. Il rassemble une poignée de titres épiques de près de vingt minutes, sub-divisé en autant de plages que de breaks, permettant une assimilation plus facile, et entrecoupés de courts interludes. Magenta s’affirme dès ce premier disque comme un challenger en matière de néo-progressif, mais dont les ambitions dépassaient, tout du moins à l’époque, les moyens.

    Deux lignes directrices semblent avoir présidé à l’élaboration du disque. En premier lieu, un concept : Revolutions aborde le thème de la foi, que ce soit dans les éléments (« Children of the Sun »), les objets matériels (« Man and Machine ») ou la science (« Genetesis »). Les textes ont été écrits par le frère de Rob, Steve Reed, et développent ces thèmes en forme de cycle. La seconde volonté affichée par Magenta est de se réapproprier l’héritage des 70’s, puisque Reed indique même dans le livret que « toute ressemblance avec des groupes du passé ou du présent est entièrement intentionnelle » ! Et ce goût pour la citation est en effet criant : l’introduction grandiloquente de « Children of The Sun » évoque irrésistiblement les dernières productions de Yes, référence à laquelle l’auditeur pourra d’ailleurs s’attendre à la seule vue du logo de Magenta ! « The White Witch » est le titre le plus mélodique et le plus accessible du lot, avec un chant à la Kate Bush en guise de fil conducteur et une musique proche du Marillion des débuts de l’ère Hogarth. « Man Machine » évoque A Trick of the Tail de Genesis avec sa ligne piano/basse et constitue le meilleur titre du double album, avec ses ponts tout en noirceur (« Remeberance ») ou en énergie (« Light Speed »). Certaines compositions sont en revanche en deçà : « Genetesis » est assez décharné et ses mélodies restent convenues (le duo Rob Reed / Christiana est assez faible). De même, le titre conclusif « The Warning » manque définitivement d’originalité.

    Composé de titres souvent complexes, avec peu de retours de thèmes en forme de points de repères, Revolutions est un disque riche et ambitieux, mais qui manque de cohésion, et qui pâtit d’une notable baisse de régime en fin de parcours. Il ravira néanmoins les amateurs de néo-progressif avec des atouts non négligeables : un réel savoir-faire et une chanteuse honorable, véritable atout dans un genre déserté par la gent féminine. Nous conseillerons aux indécis de s’intéresser préférentiellement au tout récent Seven pour découvrir un Magenta plus mûr, qui se rapproche de la première division avec des progrès notables dans la composition. 

    Magenta : Revolutions (2001)

    01 – Children Of The Sun
    02 – Opus 1
    03 – The White Witch
    04 – Man The Machine
    05 – Opus 2
    06 – Genetesis
    07 – The Warning