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de la musique

  • Discus ... tot licht ! (2004)

     On sait qu’en ce monde peuplé d’« êtres pensants », beaucoup pensent effectivement, mais personne n’utilise la totalité de ses capacités intellectuelles. Si ce n’était que cela ! Pour certains artistes, les choses vont plus loin : ils ne cessent de développer des connaissances, fussent-elles simplement musicales, et de nombreuses influences liées à un patrimoine culturel, en l’occurrence originel autant qu’original. En effet, lorsque l’on vient d’Indonésie, on ne pense pas la musique de la même façon qu’en Europe ou ailleurs… C’est ce que fait Discus avec un second disque pour le moins créatif...

    Lorsqu’un groupe est composé de huit musiciens jouant chacun au minimum de deux instruments et lorsque leurs cultures musicales sont nourries d’autant d’influences, on obtient, à moins d’une erreur dans l’équation, un patchwork musical ingénieusement brodé. Les structures complexes n’ont à priori aucun rapport entre elles mais se mêlant très bien, non pas en termes de texture et de couleurs sonores, mais sur le plan des enchaînements mélodico - harmoniques, donnent une véritable cohérence à chacun des morceaux... ce qui à première écoute n’est pas évident.
    Les six morceaux de … tot licht ! sont relativement longs (jusqu’à vingt minutes) et font tous preuve d’une richesse exceptionnelle, tant en termes de qualités instrumentales que de la façon de composer. Les morceaux se suivent mais ne se ressemblent pas tant les variations des genres sont fréquentes, de même que l’alternance des langues, entre indonésien et anglais (et quelques dialectes ?), et le partage du chant entre voix féminines et masculines, oscillant entre le calme et l’agressivité… Le dépaysement ne serait pas total sans l’utilisation d’instruments peu familiers : rindink balinais, guitare harpe à vingt-et-une cordes mais aussi violon, différents types de flûtes et clarinettes, sans parler des percussions…
    Discus nous proposant un melting-pot toujours subtil et aussi foisonnant d’idées qu’il est possible, il n’aurait aucun sens d’énumérer en une longue litanie les différents styles abordés dans ce disque, tant la surprise de chaque instant est agréable à découvrir.

    La musique ne se résume pas à un style, à une identité, et certains groupes en ont conscience. Ainsi, chez Discus, on se rend compte que tout motif musical a un rapport avec celui qui le précède ou lui succède, même si les sonorités peuvent être différentes, parfois mystérieuses pour certains d’entre nous, choquantes pour d’autres. Ce disque n’est donc pas destiné à n’importe quel public, mais représente une occasion plus qu’alléchante de s’ouvrir à des formes expressives inouïes. 

    Discus
    ... tot licht ! (2004)

    01 - System Manipulation
    02 - « Breath »
    03 - P.E.S.A.M
    04 - verso Kartini – door duisternis tot licht!
    05 - Music for 5 Players
    06 - Anne

  • News musiques albums

    Dan Auerbach - I Want Some More

    L’exilé des Black Keys nous offre avec son Keep It Hid un superbe album (dont tous les titres sont à l’écoute sur son myspace) entremêlant folk, rock, reggae et électro avec grande maitrise et ingéniosité. Des chansons très riches et influencées, offrant un vrai régal pour tous les amateurs. Comme quoi, parfois, ça a du bon de prendre le large.

    Ghinzu - R2 D3

    Ghinzu, indéniablement le meilleur groupe de rock belge (et à mon goût un des meilleurs au monde également) a produit deux albums énormes et géniaux avec Electronic Jaccuzzi et Blow, et depuis, ne donne plus de nouvelles (c’est à dire depuis 5 ans). Sauf que, miracle, au courant de cette année, un nouvel album va sortir [edit:] le 16 mars, et il s’intitulera Mirror Mirror (le bout d’un prochain titre est d’ailleurs à l’écoute sur leur Myspace). Donc pour donner un avant goût, j’ai essayé de trouver un titre. Et là, blocage, j’avais envie de poster les albums en entier. “Sweet Love“, “High Voltage Queen“, “Blow“, “Horse“, “Electronic Jacuzzi“, “One Shot Ballerina“, “Bingo It’s Heaven” ; tout, tout, absolument tout est bon. Donc j’ai pioché celle qui m’atteint le plus, qui me fait le plus voyager. Et j’ai ressorti R2 D3.

  • Metallica  : «  Death Magnetic »

    Le nouvel album de Metallica, qui sortira en septembre prochain, va être vendu sous différentes formes. Mais c’est forcément l’option coffret luxe (voire très luxe) qui va retenir l’attention des vrais amateurs. Dedans, il y aura bien sûr de la musique mais aussi un ensemble d’objets très hétéroclite.

    Dans les mois à venir, à quoi va-t-on reconnaître les vrais fans de Metallica ? Tout simplement au fait qu’ils bouderont les versions banales (en téléchargement ou en CD) de « Death Magnetic », le nouvel album de leur groupe favori, et qu’ils préféreront investir dans sa version « coffin box » plus spectaculaire mais aussi beaucoup plus encombrante. Ce coffret collector contiendra en effet l’album original plus un disque de démos avec en bonus du bonus un DVD de making-off de l’enregistrement. Mais c’est aussi dans le merchandising joint à l’ensemble que l’amateur trouvera son vrai bonheur ; puisque la boite magique renfermera un T-Shirt inédit, des médiators pour guitaristes, un drapeau à brandir fièrement pendant les concerts, un poster, et aussi une sorte de carte de crédit qui permettra à l’internaute de télécharger en exclusivité un show européen exceptionnel dont la date est encore tenue secrète.

  • Limp Bizkit : retour total

    C’est dans sa formation originale, avec le retour du guitariste Wes Borland, que Limp Bizkit va entamer au printemps prochain une tournée mondiale qui va d’abord passer par l’Europe. Comble du bonheur pour les centaines de milliers de fans du groupe de rap métal, un prochain album serait aussi en prévision.

    Le guitariste Wes Borland vient de réintégrer Limp Bizkit, et pour fêter l’événement, ainsi que ses quinze premières années d’existence, le groupe va entamer dès le printemps prochain une tournée mondiale qui passera d’abord par des pays comme la Russie ou l’Ukraine. L’explication de ce grand retour des Nu-métalleux rappeurs a conjointement été donnée par Borland et Fred Durst, leur chanteur : « Avec le temps, nous sommes obligés de reconnaître qu’il y a dans le groupe une sorte d’énergie que chacun d’entre nous ne peut pas trouver ailleurs… ». Histoire de capter en studio cette solide énergie retrouvée, un futur album serait aussi en préparation…  

     

  • Glass Hammer : Live at Nearfest (2004)

     Les fans du groupe américain font chauffer la carte bleue depuis quelques temps : après Shadowlands, le nouvel album, et Lex Live, le DVD, voici l’enregistrement du concert de Glasshammer au Nearfest, au mois de juin 2003. Ce festival nord-américain accueille chaque été la crème du progressif du continent et parfois d’ailleurs, même si l’évènement est moins international que son pendant Côte Ouest, le Progfest.

    La première question que l’on se pose, et qui revient souvent lors de la sortie d’un disque live, est tout simplement celle de l’intérêt d’un tel album. La réponse, pour ce Live at Nearfest dépend du point de vue que l’on adopte. Le novice ne connaissant rien du groupe n’y trouvera qu’un best-of écorné, puisque très centré sur l’album Lex Rex ; les amateurs auront peut-être déjà le DVD et l’aspect visuel supplémentaire, ainsi que les bonus sympathiques que propose le support. On serait donc tenté de dire que cet enregistrement n’apporte aucune valeur supplémentaire. Mais un fait ne doit pas être occulté : ce concert est enregistré à la perfection et le groupe y joue comme jamais : Lex Rex n’a jamais et ne sera probablement plus jamais aussi resplendissant, ces versions surclassant en tous points leurs versions studio et celles du DVD. Ce disque s’adresse donc aux fans acharnés ainsi qu’à ceux qui veulent découvrir le groupe dans les meilleures conditions.

    Revenons tout d’abord sur la qualité de la production : la prise de son est incroyablement détaillée, restituant bien plus que la version studio - pourtant correcte - la finesse des arrangements et les nombreux instruments employés. Le mixage est lui aussi proche de la perfection, de sorte qu’aucun instrument ni aucune voix ne disparaît dans l’ensemble. L’effet est tel que l’on croirait entendre une version remastérisée d’un disque enregistré en 1974 !

    Quant aux titres eux-mêmes, et malgré le fait que les compositions soient restituées avec peu de divergences par rapport à leur version originale, quelques passages méritent d’être signalés. C’est un lieu commun de le dire, mais l’énergie d’un concert offre souvent un autre éclairage sur des morceaux : « Chronotheme » est bien plus enlevée que la version originale, les guitares d’Eric Parker sur « A Cup of Trembling » n’ont jamais été aussi aiguisées. De même, le groupe en son entier est à son meilleur niveau : Walter Moore et Steve Babb chantent plus justes et plus haut, de même que le trio de chanteuses qui se partagent chœurs et chant en lead. Glasshammer souhaitait être à la hauteur des attentes de son public, et a constitué une chorale d’amis pour certains titres, dont « Chronos Deliver », tout bonnement impressionnant à près de vingt voix ! La présence du public est bien plus importante que sur le DVD, enregistré dans un petit club, et les ovations massives se succèdent. Reste également une bonne surprise, avec la reprise de Kansas, « Portrait (He Knew) », et Rich Williams à la guitare. Walter Moore est décidément un talentueux chanteur, outre sa maîtrise des claviers, et assure une prestation toute à fait convaincante, proche du grand Steve Walsh !

    Notons que le livret offre quelques anecdotes sympathiques, notamment sur le fait que lors des sessions studio de Lex Rex, le groupe s’amusait à enregistrer les parties les plus compliquées et chargées en plaisantant sur le fait qu’il n’aurait jamais à les jouer en concert ! Il est vrai que Glasshammer n’avait pas donné de série de concerts depuis 1997, et preuve est faite que c’était là un beau gâchis ! Voici donc une splendide prestation, préparée avec soin et beaucoup de moyens, mais qui ne s’adresse qu’à ceux que le support DVD n’intéresse pas ou aux fans ultimes, qui se régaleront de cet objet superbement réalisé. 

     

    Glass Hammer : Live at Nearfest (2004)

      1 – Chronotheme
    2 – Tales of the Great Wars
    3 – One King
    4 – Further Up, Further In
    5 – Cowboys and Mendians
    6 – A Cup of Trembling
    7 – Portrait (He Knew)
    8 – Chronos Deliver
    9 – When We Were Young
    10 – Heaven
  • Tom McRae en rénovation fait son téléthon…

    Huit ans après avoir fait son apparition dans le monde de la musique et quatre albums plus tard, Tom McRae sort enfin un album live.

    Afin de financer ses futurs enregistrements et ses tournées, celui-ci a décidé de le mettre en vente à partir de son site internet officiel,   pour la somme modique £10 (soit environ 15 euros). Retraçant la tournée européenne 2007 du chanteur anglais, le disque regroupe 12 titres, entre autres enregistrés à Paris, Perpignan (dans le nouvelle salle du Médiator rénovée par des artisans rénovation de Rivesaltes et espira )Belfast, Stockholm, Strasbourg, Stavanger et Londres. On y retrouve les titres incontournables tels que son premier « tube », The End of the World News (Dose me up), ou encore The Boy with the Bubblegun, et Walking2Hawaii.

    Accompagné de ses deux compères, Oli Kraus (violoncelle) et Olli Cunningham (piano), Tom McRae a su enthousiasmé son public lors de cette tournée confidentielle, en lui proposant un show intimiste.

    Pour rappel, le premier album éponyme de Tom McRae est sorti en 2000 créant la surprise et le respect de certains critiques, tout comme la publication de Just Like Blood en 2003. Mais depuis All Maps Welcome (2005), ses ventes d’album ne décollent pas assez pour sa maison de disque et la sortie de King of Cards (2007) n’arrange pas les choses. Aujourd’hui Tom McRae annonce sur son site qu’acheter son live l’aidera à continuer d’enregistrer et de tourner.