Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Dub Colossus : Aux sources du reggae « In A Town Called Addis »

Chaque grande ville africaine a son propre rythme, et celui qui bat au cœur de cette nouvelle réalisation signée Nick Page a un petit quelque chose de l’Abyssinie : c’est celui d’Addis-Abeba, la capitale de l’Ethiopie.

 

Ce grand pays de l’Afrique de l’est a donné le reggae, mais c’est au delà du reggae que cet album puise ses sources. Il se nourrit aux racines d’une musique traditionnelle à mi-chemin entre l’Afrique noire et le monde arabo-musulman. Une musique que très peu d’interprètes ont porté sur la scène internationale et dont les mélopées vous surprendront par leur force envoûtante. Tous les courants de la musique éthiopienne trouvent vie dans cet album aux tonalités futuristes, parfois quasi-lunaires, une lune noire où l’on mâcherait du quat en marchant le long de large avenues bordées d’eucalyptus.

Cinq artistes nationaux, débarqués de toutes les régions du pays, ont apporté leur contribution, à commencer par cette femme à qui l’on prête un apparentement avec notre Edith Piaf, Sintayehu Mimi Zenebe, propriétaire d’un night-club à Addis. L’aventure se poursuit sur une tonalité plus pop sous la houlette d’une autre star de la région, Tsedenia Gebremarkos, et très vite, on s’installe dans ce son comme on se calerait dans un hamac souple et confortable. Mais voilà que pointe son nez, au morceau suivant, cette basse reggae qui vous prend la main avec le sourire et vous colle pour la journée son éthiopique légèreté.

C’est sans doute cela, le « Dub Colossus », une sorte d’osmose entre le grincement de l’archet sur son violon, les notes improbables du Masenqo (instrument traditionnel) et ces voix qui flottent entre Afrique et Arabie.

 

Les commentaires sont fermés.